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| JAPON: AOKIGAHARA LA FORÊT DU SUICIDE | |
| | Auteur | Message |
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gigicats ADMIN
Messages : 1573 Date d'inscription : 26/05/2012 Age : 47 Localisation : Devant un LG
| Sujet: JAPON: AOKIGAHARA LA FORÊT DU SUICIDE Mer 27 Juin - 21:10 | |
| JAPON
AOKIGAHARA LA FORÊT DU SUICIDE
Aokigahara (青木ヶ原), est une forêt qui s'étend à la base du Mont Fuji, au Japon. Du fait de sa grande étendue, 35 km²,
elle est aussi connue sous le nom de Jukai (樹海[color=#00e], littéralement « mer d'arbres »). C'est une forêt à l'histoire encore relativement jeune, datant d'environ 1 200 ans.
Située au nord-est du Mont Fuji, la majeure partie de la forêt couvre
l'emplacement d'une large coulée de lave qui a enseveli la région lors
de l'éruption de 864.Administrativement, elle se trouve sur les villages de Fujikawaguchiko et de Narusawa dans le district de Minamitsuru de la préfecture de Yamanashi.
Aokigahara est le lieu de la plupart des suicides se déroulant dans
la préfecture de Yamanashi (370 en 2005, 376 en 2006, 342 en 2007, soit
1 % des suicides au Japon dans cette préfecture), d'où un grand nombre d'histoires de forêt hantée.
En 1959, l'écrivain japonais Seichō Matsumoto a ainsi écrit une nouvelle, Nami no tō (波の塔[color=#00e], littéralement « pagode de vagues »),
dans laquelle il suggère qu'elle est un endroit idéal pour mourir en
secret et sans que l'on puisse retrouver la dépouille du défunt.
En 2004, Tomoyuki Takimoto (瀧本 智行, Takimoto Tomoyuki[color=#00e]) réalisa le film Ki no umi (樹の海[color=#00e],
lit. « Mer d'arbres ») sur ce lieu. Il raconta aux journalistes que durant les repérages pour le film,
il trouva un portefeuille contenant 370 000 yens (environ 2 300 euros) laissant ainsi supposer qu'Aokigahara est un terrain propice pour la chasse aux trésors.
Située au pied du Mont Fuji, la forêt Aokigahara attire chaque année de
nombreux Japonais décidés à mettre fin à leurs jours.
Les autorités peuvent y retrouver jusqu’à 100 corps par an. La faute au feuillage
dense qui facilite les disparitions et complique les recherches mais aussi à un roman paru en 1960,
de Seichō Matsumoto
qui met en scène un suicide à cet endroit. En deux décennies, le géologue Azusa Hayano
a trébuché sur une centaine de corps ou squelettes habillés.
Quand il croise des individus dans la forêt, il arrive à savoir quand
ceux-ci sont là pour commettre un suicide et tente alors de les faire changer d’avis.
Parfois, il voit une poupée clouée à un arbre :
l’expression d’une détestation de la société, décrypte-t-il.
D’autresfois, il tombe sur des messages laissés par des personnes qui ont mis
fin à leurs jours, comme celui-ci : [i]« Ne me cherchez pas »
. A l’entrée de la forêt, un panneau posé par l’Association pour la prévention du suicide, qui dit :
« Votre vie est un don précieux de vos parents. S’il vous plaît, pensez à vos parents, à vos frères et sœurs et à vos enfants. Ne gardez pas vos problèmes pour vous, parlez-en. »
Certains renoncent finalement, d’autres hésitent (comme en témoignent les tentes vides) tandis que
plusieurs dizaines choisissent d’en finir. Au Japon, le suicide est très
souvent une conséquence de l’isolement social facilité notamment par
Internet. Il n’a plus rien à voir avec le seppuku (ou hara-kiri) des samouraïs.
Le Reportage :
ATTENTION CE DOCUMENTAIRE PEUT HEURTER LES PLUS JEUNES !
en attente ! soucis d'integration !dsl voici un lien vers une version sous -titré francais : http://www.spi0n.com/la-foret-des-suicide-au-japon-aokigahara/
quelque photos de la foret:
Étant une forêt reposant dans l’ombre du Mont Fuji, Jukai a été
nourrie par une épaisse couche de lave. Elle s’est formée sur des
milliers d’années, ensemble avec des grottes qui ont été aussi créées
par l’éruption du Mont Fuji appelée “Zyougann”. Maintenant ces grottes
ont été développé en attraction touristique, alors que la forêt, elle,
s’est fait connaître en tant que meilleur endroit pour se suicider.
Deux livres ont contribués à sa renommée; “The Complete Manual of Suicide”
et “Nami no To”.
Le premier introduit objectivement les différentes manières
d’en finir avec la vie. Et bien-sûr, mourir à Jukai est hautement estimé
par aussi bien l’auteur que ses lecteurs. Le second livre est un roman
une triste histoire d’amour entre une femme mariée et un procureur plus
jeune. Leur histoire, toutefois, se finit en paix à Jukai.
Ce roman, riche d’une grande valeur littéraire et d’une atmosphère féérique autour
d’un amour impossible, éveilla les compassions. Résultat, plusieurs corps y furent trouvés ensemble, avec l’un de ces livres.
Heureusement, aucun de ces deux livres ne se trouvèrent dans nos sacs
à dos quand nous nous dirigeâmes vers ce lieu mythique. C’était le
moment le plus chaud de la journée quand on se retrouva au parking.
Échouant à trouver des voitures abandonnées par les suicidaires, nous
aperçûmes toutefois un petit camion rempli d’outils et d’échelles, au
côté d’une voiture de police. Probablement prêt à pénétrer la forêt et y
sortir des corps au besoin.
Ne souhaitant pas nous perdre d’emblée, on se dirigea plutôt vers
l’entrée principale. Le peu de touristes disparaissèrent bien vite
derrière l’entrée menant aux grottes, nous laissant alors dans la plus
grande paix. Nul se trouve sur le chemin, même pas de bruit d’insectes.
Seul une chaleur incomfortable s’élève du sol, comme si la lave courrait
toujours en dessous.
Cette forêt est Jukai, et aucune autre. La densité de la flore bloque
complètement la lumière du soleil et le vent, effrayant la plupart des
animaux, mais pas nous. Nous continuâmes sur le même chemin, jusqu’à une
autre entrée non loin de là, un peu moins officielle celle ci :
”Entrée interdite”.
Un second panneau “Caméra sous surveillance” s’y
trouve aussi (à en juger par le fait qu’il n’y a aucun lampadaires, et
rien à part les arbres, on peut assumer que les Japonais savent déjà
comment utiliser la lave afin de produire de l’électricité).
Suivant les 10 mètres après l’entrée de la zone interdite, nous
aperçûmes des gardes en patrouille, un énorme chien aux talons. Ils nous
aperçurent aussi, ça ne fait aucun doute, mais probablement plus
intéressés dans l’inerte, ils nous ignorèrent. Pénétrant dans la mer d’arbres,
nous trouvâmes rapidement des rubans attachés aux arbres. Deux rubans
en fait, en parallèles, marquant soigneusement une route commune vers l’enfer.
Nous les suivâmes alors. Au début ce fut une marche facile, rien de
très inhabituel à part un silence angoissant et la même chaleur
étouffante provenant du sol. Jusqu’à ce que nous arrivâmes soudainement à
un carrefour de rubans et de cordes de toutes les couleurs, bifurquants dans différentes directions.
Nous nous séparâmes alors pour suivre différentes pistes, et c’est là
que la marche tranquille devint bien plus compliquée. Le sol n’est plus
rien d’autre qu’une toile composée d’un méli-mélo de racines les unes
sur les autres, de rochers et de feuilles mortes. Avec de petits pieds,
il est facile de tomber dans les trous cachés par ces feuilles, de se
cogner contre les rochers les jouxtants et de s’y enliser. Néanmoins les
cordes continuent toujours, rien ne les arrêtant. Ostensiblement, ceux
qui sont prêt à en finir avec la vie se plaignent moins que moi.
Au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans les profondeurs de la
forêt, les cordes deviennent moins nettes et moins soignées. Un peu
comme si ils avaient perdu patience, ils laissent maintenant traîner
chaotiquement les cordes par terre. Parfois, celles-ci disparaissent
pour réapparaitre quelques mètres plus loin; ou se retrouvent enroulées à
l’infini autour d’un tronc, ou bien encore le ruban est complètement
abandonné. Sont-ils effrayés, hésitants ? Impossible de ne pas partager leurs émotions.
Les pistes sont de plus en plus difficiles à suivre. Les deux rubans
du début se finissent abruptement au milieu de nulle part. Les autres
vont dans des directions totalement opposées. On en suit alors une
nouvelle. Et une autre. Impossible de savoir où les pistes se terminent,
ou si elles commencent, c’est un véritable capharnaüm de rubans et de
cordes colorés. Après une longue randonnée dépourvue de sens, nous
décidâmes de reprendre le chemin du retour. Avec un partenaire qui a
grandit dans la forêt, il est heureusement difficile de se retrouver
perdu, même à Jukai où toutes les directions se ressemblent et où le
magnétisme de la lave fait tourner les aiguilles des boussoles.
Mais c’est alors que j’étais sur le point de ressentir la joie ne pas être tombé sur “quelqu’un” que… nous vîmes quelque-chose.
C’était de la corde sur un arbre, avec une cravate, formant une
boucle parfaite. Quelques mètres plus loin, un autre arbre, avec une
corde du même type. Sauf que cette fois, c’est la ceinture d’une femme
qui a été utilisé. Il semblerait que ce couple l’ait réalisé au même
moment… Mais alors, pourquoi à distance l’un de l’autre ? Sont-ils ceux
que l’on suivait au début ? Étaient-ce des amoureux ? Quel était leur
histoire ? Malheureusement, rien ne nous a été laissé de plus.
Sur le chemin du retour, suivant les rubans du début, je songeais à
nouveau au documentaire que j’avais vu à propos de Jukai. Celui-ci
disait que ceux qui marquent leurs pistes à travers la forêt sont ceux
qui hésitent encore, afin d’avoir un moyen de pouvoir retrouver leur
chemin au cas où. Je me demande si certains d’entre-eux sont revenus et quel serait leur ressenti.
La Légende et le mythe :
3 000 hectares est une surface qui, normalement, peut
être parcourue d’un bout à l’autre en marchant trois ou quatre heures.
Et pourtant, dans cette étrange forêt, la tâche est impossible !
La légende dit que ceux qui se sont engagés dans cette mer végétale n’en
sont jamais revenu. Aujourd’hui encore, beaucoup de randonneurs perdent
leur chemin. Leurs squelettes, ou leurs corps à moitiés dévorés par
« quelque chose », sont régulièrement retrouvés dans cette forêt profonde
et obscure. Aussi, ceux qui partent à la recherche de ses corps disparus
ou pour élucider le mystère de ce lieu se perdent à leur tour.
Une vieille légende dit aussi qu’un grand nombre de chauve-souris vivent
ici. Elles attaquent les promeneurs et tentent de les étouffer en leur couvrant le visage.
Dans cette forêt, votre boussole perd le nord en vous indiquant le sud ou bien avec un
écart de 90 degrés par rapport au nord. D’autres affirment que si vous
suivez les indications de votre boussole, vous tournez en rond revenant
ainsi à votre point de départ. Des dysfonctionnements provenant des
outils de mesure digitaux ont aussi été remarqués.
Aokigaharaest si dense que la lumière du soleil y pénètre très difficilement.
Nombreux sont ceux qui affirment qu’il vous est impossible de vous
diriger avec le soleil, car si vous levez la tête, vous ne voyez qu’une
petite parcelle du ciel. A cause de la densité du feuillage, les GPS ne
fonctionnent pas, bien que quelques personnes aient prouvé le contraire avec un GPS de meilleure qualité.
Étant très similaire, le paysage crée, dans votre esprit, une distorsion du
sens de l’orientation. De ce fait, les différentes directions qui
s’offrent à vous se ressemblent toutes. Si vous regardez devant vous
pour marcher droit, vous risquez fortement de glisser et de chuter : le
sol paraît solide alors qu’en vérité, il se trouve souvent à 30 ou 40 cm
plus bas, sous un tapis de racines et de feuilles, lesquelles créent
une toile donnant l’illusion d’un terrain parfaitement plat.
Aussi, cette forêt possède de nombreuses cavités énormes et profondes, formées
par la nature même de sa base qui n’est que lave. Ces crevasses ouvrent
largement leurs gueules sous la mousse et la végétation. Il est très facile de chuter à l’intérieur et de vous retrouver avec horreur, face à
des squelettes qui moisissent là depuis fort longtemps. Aucune issue,
ni aucun sauvetage n’est possible si vous êtes seul. Notons que
d’étranges cavernes se terrent dans le sol de cette forêt. Plus
étonnant, elles sont prisonnières des glaces y compris l’été.
Elle serait le lieu de nombreux suicides, d'où un grand nombre d'histoires de forêt hantée...
Forêt du suicide
C'est cette dénomination qui est la plus souvent utilisée pour la désigner,
Aokigahara étant le premier endroit au Japon en terme de suicides et se plaçant même
au second rang au niveau mondiale (après le Golden Gate Bridge).
En effet, ce lieu sinistre attire les déçus de la vie comme un aimant
et certaines années de "pic suicidaire", on arrive au résultat
effroyable d'une centaine de cadavres découverts (cependant, les
chiffres qui sont présentés tous les ans sont forcément en deçà de la
réalité, puisqu'il est impossible de découvrir tous les corps dans cet
espace sauvage et, comme dit plus haut, pas toutes les victimes ont
souhaitées mourir...). Afin d'en trouver le plus grand nombre, un
"balayage des suicides" (sic) est organisé annuellement, qui
consiste en une association de policiers, pompiers et volontaires qui
parcourent la forêt à la recherche des corps, suite à quoi, en octobre,
les journeaux japonais publient des articles donnant le nombre ainsi que
des détails. Le graphique ci-dessous montre l'évolution de ce nombre
entre 1998 et 2003.
Nombre de cadavres découverts entre 1998 et 2003
Aokigahara inspire un double sentiment aux japonais, un sentiment de peur d'abord
(nombreux japonais n'osent même pas prononcer ce nom) et de profonde
tristesse ensuite. C'est un haut sujet sensible pour le Japon et un
véritable fléau, contre lequel le gouvernement tente de remédier par
tous les moyens. Ainsi, des panneaux affirmant que la vie est précieuse
et que le suicide n'est pas une solution ont été installé aux entrées et
un peu partout à l'intérieure de la forêt, en plus de pancartes
demandant de ne pas dépasser certaines zones, sous peine de mort,
rendant l'endroit encore plus sinistre. Parmi ces panneaux, on peu lire
notamment des messages signées "Département de la prévention du
suicide, du genre :
- "Votre vie est précieuse... Pensez à ceux qui vous aiment."
- "Pensez-y encore fois. S'il vous plait, cherchez de l'aide."
- "Contactez les urgences avant de décider de mourir. S'il vous plait, reconsidérez votre geste."
D'autres panneaux vous avertissent d'un danger mortel imminent en cas de dépassement des chemins balisés,
même sur une courte distance. Tomber dans une crevasse est un des
risques, ou bien vous égarer très facilement du fait de l'extrême
densité de la végétation et de la similitude de l'environnement, pour
ainsi finir comme "les autres". Sans compter du risque de se retrouver
nez-à-nez avec un squelette, un cadavre en décomposition ou un corps
fraîchement décédé... Pour en revenir au suicides, il y a quelque années
de cela, pour aller encore plus los dan la dissuasion, la photo d'un
pendu a été publié dans un journal, pendu qui n'avait plus de jambes,
sans doute dévorées par des animaux sauvages, ce qui a montré la
réalité - Aokigahara n'est, tout compte fait, pas un endroit si parfait que ça pour mourir...
C'est la nouvelle Kuroi Jukai ("Mer noir d'arbres"), écrit en 1959 par l'auteur nippon Seicho Mastumoto,
qui suggère pour la première fois qu'Aokigahara est "un endroit idéal pour mourir",
idéal dans le sens de secret, sans que l'on puisse découvrir la
dépouille du défunt. C'est donc a cet écrivain que l'on impute
généralement d'être le déclencheur, du moins en grande partie, des
nombreuses vagues de suicides que connaît cette forêt depuis les années
50. Mais c'est un autre auteur japonais, Wataru Tsutsumi, qui a façoné
en détail la démarche suicidaire suivie dans cette mer végétale avec son
roman éloquent "Le guide complet du suicide". Il décrit dans ce livre
les différentes façons de se suicider ainsi que les risques encourus par
chaque méthode et recommande de se pendre par la corde (la pendaison est la méthode la plus "populaire"
à Aokigahara, encore aujourd'hui, a tel point qu'on croise de
nombreuses cordes accrochées aux branches quand on s'y promène, vestiges
des sinistres événements ; la seconde méthode suivie est celle de l'absorption de somnifères,
se laissant ainsi aller à un sommeil éternel - comme avec les cordes,
des boîtes de pilules y sont toujours visibles... ). L'auteur indique
aussi très précisément les endroits de cette forêt maudite qui, selon
lui, sont les meilleurs pour éviter que l'on retrouve les corps et ainsi
conclure à une disparition mystérieuse. Avec la publication de son
ouvrage, l'auteur a directement contribué à l'augmentation du taux de
suicide qui touche cette forêt, les "nouveaux" suicidaires, en nombre de
plus en plus croissant, adoptant massivement la pendaison comme moyen
pour mettre fin à leurs vies et se trouvant souvent exactement aux
endroits indiqué dans le livre, celui-ci étant même présent à coté de la
dépouille dans de nombreux cas. Tsutsumi a donc participé indirectement
au suicide de nombreux japonais, peut-être pas dans leur choix de le
faire, mais dans la façon de le mettre en œuvre... Un autre japonais, le
cinéaste Takimoto Tomoyuki, fit à son tour beaucoup parler de la forêt en 2004.
Il réalisa le film "Mer d'arbres"à
l'intérieure même de cette dernière et raconta ensuite aux journalistes
qu'il y trouva, pendant les repérages du film, un portefeuille
contenant 370 000 yen (2300 euro à l'époque) laissant ainsi supposer qu'Aokigahara est un terrain propice pour la chasse aux trésors.
Il ouvrit ainsi la porte aux nombreux candidats à un enrichissement
facile et rapide, ce qui ne pouvait qu'alourdir le triste bilan des
morts suite à un égarement malheureux dans cette verdure vaste, dense et
mortelle...
Malheureusement, ce bilan ne cesse de croître avec
la grave crise économique qui frappe le monde actuellement, du moins
celui qui touche les morts par suicide. Les japonais ont
toujours entretenu une "culture" du suicide et celui-ci est encore vu
comme une façon très honorable de se sortir du chômage ou des problèmes
d'argent. Un reportage récent de CNN parlait justement de la
répercussion de la crise économique sur le taux de suicide au Japon et
du fait qu'Aokigahara est plus que jamais la destination préférée des
désespérés. Un japonais y été interviewé qui,
après avoir été licencié et avoir perdu son toit, a essayé de se suicider dans la forêt en se coupant les veines
(il a été trouvé par quelqu'un in extremis,à l'agonie).
Il explique :
"Ma volonté pour vivre a disparu. J'ai perdu
mon identité et je ne voulais plus vivre sur cette terre, c'est pour ça
que je suis allé là-bas. Vous avez besoin d'argent pour vivre et
supporter votre famille (...). J'essaye de ne pas y penser (au suicide),
mais je ne peux pas dire ‘jamais’. Pour l'instant la volonté de vivre
est plus forte, mais elle peut à tous moments être brisée en ces temps
durs...". S'il est amené a mettre fin à ces souffrances, il espère le
faire à l'intérieure la sombre forêt. Il y a énormément de japonais dans
ce cas, la perte d'emploi étant la motivation principale pour "franchir
le pas". Rien que pour le mois de janvier 2008, 2305 suicides ont été
enregistré au pays du soleil levant et ce nombre atteint les 2645 un an
plus tard, ce qui représente un augmentation de 15 % due à la crise (il
faut cependant noter que, contrairement aux idées reçues, le taux de
suicide au Japon n'est pas si phénoménale que ça et que,
proportionnellement à la population totale du pays, il n'est pas si
éloigné de celui de la France, par exemple). Avec la conjoncture
actuelle et les licenciements massifs qui se produisent
quasi-quotidiennement, Aokigahara n'est pas prête de se faire oublier
comme destination finale idéale...
Forêt hantée
Les japonais sont profondément animistes et croient en l'existante d'une infinité d'esprits. Dans leur croyances populaires, si
une personne meurt dans un sentiment de profonde haine, colère,
tristesse, ou encore désir de revenge, son âme ne peut quitter ce monde
et continue d'errer, apparaissant aux personnes touchées par le sort ou à
ceux qui croisent son chemin. Ces âmes portent le nom de yurei
et ont été illustré à de nombreuse reprises par le cinéma d'horreur
japonais, le rendant le plus terrifiant de tous. Terrifiant, parce que
contrairement aux film d'épouvantes occidentaux, où le fantôme souhaite
quelque chose de précis pour pouvoir reposer en paix, les yurei sont souvent présentés comme ne voulant rien de spéciale,
si ce n'est toucher un maximum de personnes avec la malédiction et ainsi ôter le plus de vies possible
(dont l'exemple le plus célèbre est Samara du film The Ring, remake américain du japonais Ringu).
Par définition, les victimes de meurtres ou de suicides se prêtent particulièrement à ce genre de malédictions,
puisqu'ils meurent de manière violente, habitées par des sentiments propice aux futur yurei.
Avec le nombre de suicides commis à Aokigahara, on dit de cette forêt qu'elle y est l'antre.
Ainsi, elle est considérée comme le site le plus hantée du Japon.
De nombreuses histoires font mention de personne qui ont été témoins d'effroyables apparitions fantomatiques,
sans doute les esprits des égarés et des suicidés. Arrachés à la vie beaucoup trop tôt par une mort violente,
ces fantômes vengeurs serrai condamnés a hanter la forêt pour l'éternité.
D'après les spiritualistes, les arbres eux-mêmes serrai imprégner d'une
énergie malveillante accumulée depuis des siècles. D'ailleurs même sans y
croire, les arbres donnent l'impression d'être vivants,
puisqu'ils ont poussé sur une terre incroyablement fertile (dont la
base est de la lave) et ont ainsi des racines de toutes formes,
s'apparentant parfois à des tentacules (on peut voir avec la photo de
droite l'exemple d'un arbre qui donne l'impression de pratiquement
marcher). L'énergie des arbres ainsi que les yurei ferraient
tout pour vous attirer et vous empêcher de quitter ce lieu maudit. Le
pouvoir d'attraction de la forêt a aussi été signalé par des militaires
du camp d'entraînement qui se trouve aux abords de celle-ci, qui
conseille de ne pas la regarder sous peine de succomber à son appel et de s'y retrouver sans le vouloir.
Il y a une anecdote intéressante en se qui concerne les gardes forestier qui y travaillent.
Ils tombent parfois sur des cadavres en décomposition ou partiellement dévorés par des animaux,
souvent pendus. Quand cela se produit, ils les ramènent dans le grand refuge d'Aokigahara et les entreposent
ensuite dans une pièce spécialement réservée à cette usage.
Cette pièce à deux lits - une pour le cadavre et une pour ... le garde.
Cela peut paraître surprenant, mais on raconte que si le cadavre est laissé seul dans la pièce, le yurei
qui l'habite se déplacera toute la nuit dans les dortoirs du centre par
l'intermédiaire du corps sans vie tout en criant. Un tirage au sort est
effectué pour désigner quel sera le garde qui veillera sur le mort et
dormira dans la pièce mortuaire. Cela montre à quel point ils y croient
et à quel point ils ont peur des âmes déchues - ils préfèrent dormir
près du corps, même si ce n'est pas agréable, plutôt que de prendre le
risque de croiser un quelconque yurei potentiel, dont l'existence est loin d'avoir été scientifiquement prouvée.
A noter aussi que les japonais qui se donnent la mort, par exemple suite à
la perte de leurs emplois, connaissent le "risque" de finir en yurei,
le suicide y étant particulièrement favorable (par définition). Ils
préféreront donc errer à jamais et hurler leur souffrance à travers le
vend, plutôt que de rester sans travail, considéré comme quelque chose
de "honteux".
En tout cas, s'il y a un endroit au monde où l'on peut croiser des yurei,
c'est bien dans la forêt d'Aokigahara. C'est la combinaison parfaite entre phénomènes paranormaux et la folie des hommes
(folies, parce qu'il n'y a que les hommes qui se suicides, même si les
animaux n'ont pas la perception de leur mort future, mais ça c'est un
autre débats...). Il doit bien y avoir quelque chose, quelque chose de
surréel. D'ailleurs, la majorité des visiteurs, croyant aux fantômes ou
pas, font état d'une atmosphère très sinistre, de quelque chose de
pesant. Mais si les yurei sont tels qu'ils sont présentés dans les films japonais,
alors Aokigahara est le plus terrifiant endroit qui existe sur terre...
Forêt de l'adrénaline
C'est bien connu, l'être humain aime avoir peur, c'est un sentiment qu'il
recherche. Une peur raisonnée et modérée de l'inconnu permet une
certaine ouverture d'esprit et peut devenir facteur d'exaltation de la
curiosité, de la recherche. Aokigahara est l'endroit idéal pour les chercheurs de sensations fortes
qui sont justement à la recherche de cette peur, c'est le paradis de
l'adrénaline. Voici quelques raisons qui énumèrent pourquoi :
• Dé la seconde où l'on met les pieds dans la forêt, on ressent une atmosphère pesante.
Il y a sans doute une explication psychologique, mais on la ressent et
on commence inévitablement à penser à tout ce qui se dit et a tout ce
qui s'y est passé. On est à l'affût de chaque détail et tout nous parait
suspect, le moindre bruit, le moindre mouvement, que l'on explique
d'abord par une "présence".
• En s'enfonçant dans la forêt, on commence légèrement à paniquer de peur de se perdre, tout en continuant de marcher.
On est tenté de s'écarter un peu du chemin principal, histoire
d'admirer encore plus le magnifique paysage ou de voir ce qu'il y a
au-delà - à chaque mètre passé, la peur de s'égarer devient de plus en
plus présente, tout se ressemble tellement, la forêt est si dense... Il
n'y a pas de chemin en ligne droite possible, il faut sans cesse
contourner des obstacles, des racines, à tell point, qu'à certains
endroits il faut une heure pour parcourir 300 mètres - d'où une grande probabilité de se perdre. On regarde attentivement où l'on met les
pieds, pas par pas, de peur que les racines ne cache une crevasse et que l'on y tombe,
car si ça arrive, ce sera la mort assurée - il n'y aura aucun moyen d'obtenir de l'aide, le téléphone portable ne
captant pas de signale, on se sera enterré vivant... On n'ose même pas
soulever la tête vers le ciel, tellement on est concentré par notre
"survie", ciel qui est à peine visible, caché par les branche
d'arbres, comme si ces-derniers voulaient empêcher que notre chemin ne
soit éclairé... Des entrées de cavernes sont présentes un peu
partout de par le sol, devant lesquelles on passe avec une marche lente,
prudente et inquiète - on pense forcement aux nombreuses histoires de chauve-souris géantes
et au fait que ces cavernes sont prisonnières des glaces même pendant l'été, ce qui nous fait penser qu'elle abritent quelque chose de paranormal.
On s'attend aussi à tout moment de tomber sur un squelette,
un cadavre en décomposition ou encore sur quelqu'un qui essaye de se donner la mort.
• Bien plus que les fantômes, c'est les hommes qui sont dangereux. C'est l'endroit parfait pour commettre un meurtre
ou pour que le meurtrier y entrepose un corps, puisque les autorités
conclurons à une disparition ou à une suicide s'ils trouvent le corps.
Et parmi les 130 millions de japonais, combien sont les déséquilibrés
qui irront dans la forêt rien que pour entretenir la légende en
contribuant à la disparition des visiteurs? On se pose ces questions et chaque
personne que l'on aperçoit nous paraît suspecte. Elle est peut-être
suicidaire et n'est donc pas, par définition, dans son état normal
- elle peut réagir de façon violente en vous voyant, encore plus si
vous essayer de la dissuader... Sans compter des nombreux plaisantins et
autres collégiens qui y vont dans le seul but de vous faire flipper en
émettant divers bruits et chuchotements et ainsi contribuent au mythe à leur tour...
•Comme si le décor naturel n'était pas déjà assez sinistre et digne des
plus effrayantes histoires d'épouvantes, la présence de certains objets
renforcent cette atmosphère. Ainsi, il est tout à fait probable de
tomber, en se promenant, sur des objets appartenant au personnes décédées,
comme par exemple des vêtements, un journal intime, une photo déchirée,
une boîte de pilules vide et même des cheveux féminins coupés (comme le
montre une des vidéos ci-après).
Bien évidemment, c'est la présence des
nombreux panneaux vous suppliant de ne pas vous suicider ou de ne pas entrer dans certaines zones mortelles,
mais surtout celle de cordes suspendues de par les branches d'arbres ayant servis les pendus,
qui contribuent le plus à cette ambiance mortuaires, même si certaines cordes sont sans doute des mises en scènes...
Tous ces faits juxtaposés font qu'en ressort grandit de cette aventure (s'il
l'on ressort...), avec un sentiment de profonde satisfaction, limite de
légère supériorité. En effet, c'est comme le saut en parachute - on
vient de vivre une expérience hors du commun, que la plupart de gens
n'ont pas connu, d'autant plus sensationnelle, si l'on avait peur
initialement. C'est là le vrai courage, avoir peur, mais y
aller quand-même, surtout si l'on le fait en solitaire... Et après
l'avoir fait, on se sent poussé des ailes et on ne demande plus qu'une
chose - remettre ça au plus vite. D'ailleurs peu sont les gens parmi
ceux l'ayant visité à n'y être jamais retourné ou du moins, ne pas avoir
souhaité le faire... Elle fascine et vous attire, inextricablement...
Quoi qu'il en soit,la foret continuera toujours d'inspirer crainte et
tristesse, tout en fascinant, et d'attirer des visiteurs, toujours plus
nombreux, venus ressentir cette ambiance "habitée" unique provoquée,
d'après ce qu'il se dit, par les nombreuses âmes tourmentées qui y sont déchues...
Dernière édition par gigicats le Mer 27 Juin - 21:43, édité 4 fois | |
| | | | JAPON: AOKIGAHARA LA FORÊT DU SUICIDE | |
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